dimanche 6 janvier 2019

LA COLERE SOCIALE S'EXPRIME

  La crise politique et sociale ouverte par le mouvement des gilets jaunes n'est pas prête de s'éteindre. La colère qui s 'exprime depuis plusieurs semaines est profonde. Partie du rejet de la hausse des carburants, c'est maintenant la question du pouvoir d'achat qui s'affirme.
  Les mesurettes de Macron sont insuffisantes pour calmer la population mobilisée. Les 100€ promis aux smicards ne coûteront rien aux employeurs. Le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires, comme sous Sarkozy, permet de ne pas embaucher. Quant à la baisse de la CSG, elle ne concernera que certains retraités. Rien n'a été prévu pour les handicapés et les chômeurs.
  Par contre les riches peuvent dormir tranquille. L'impôt sur la fortune ne sera pas rétabli. Macron a promis qu'il ne touchera pas à leur gâteau. Il va continuer à préserver les intérêts des capitalistes et des milliardaires. Le CICE, ce crédit d'impôt, sensé aider à la création d'emplois et dont les effets sont pourtant jugés nuls, est non seulement maintenu pour 2019 mais doublé. C'est plus de 40 milliards d'euros qui vont atterrir dans les caisses du grand patronat.
  Les gilets jaunes ont raison de s'interroger sur l'endroit où va l'argent des impôts et taxes que l'Etat nous prélève et à quoi il sert. Au regard de la détérioration des services publics, comme dans les hôpitaux ou les écoles, la réponse est toute trouvée. Macron préfère aider la bourgeoisie avec des cadeaux fiscaux, des exonérations diverses, des subventions ou des commandes publiques.
  Il va peut-être continuer de se discréditer mais ne changera pas d'orientation. Face à un pouvoir qui tangue, les travailleurs doivent apporter leurs propres solutions politiques.

Tribune politique parue dans la gazette de Ploufragan de janvier 2019.