vendredi 12 juillet 2019

POLLUTION AUX ALGUES VERTES :L'ÉTAT TOUJOURS AUX ABONNÉS ABSENTS

  Cette année encore la prolifération des algues vertes sur les côtes bretonnes est bien visible. Elles dégagent une odeur nauséabonde en se décomposant au soleil. Cette pollution qui revient chaque année depuis bientôt cinquante ans s amasse sur les plages et le phénomène loin de diminuer semble au contraire s'amplifier.
   Ces algues vertes prolifèrent par la présence de grandes quantités d'azote amenées par les eaux de pluie et les rivières. Elles s'échouent sur les plages avec les marées et pourrissent si elles ne sont pas ramassées.  Elles dégagent alors de l hydrogène sulfuré dangereux pour les hommes et les animaux.
  Dans le passé, le décès d 'un travailleur chargé de ramasser ces algues, la mort de plusieurs animaux ont mis en évidence la dangerosité de ces algues en décomposition.  Début juillet, c'est le décès d 'un jeune ostréiculteur en baie de morlaix qui repose la question de ces algues.
   De nombreuses plages de la baie de Saint brieuc sont fermées depuis le début de l'été tellement il y a de grandes quantités d'algues échouées. L'usine de lantic chargée du compostage de ces algues dans les côtes d armor a été bloquée par des riverains exedes par la pestilence dégagée par le traitement. En quelques semaines, c'est plusieurs milliers de tonnes d'algues qui ont été traitées mais laissant un jus d'hydrogène se dégager.
   Le nettoyage des plages est à la charge des communes. L'élimination pour les autres collectivités. Dans les deux cas cela représente souvent des sommes énormes pour celles ci.
   De nombreuses associations mettent en cause les agriculteurs et leur mode de production. Elles leur reprochent d utiliser trop d'engrais azoté qui finissent par ruissellement dans la mer.  Les mêmes et d autres accusent les élevages intensifs et les rejets de lisier qui lorsqu'ils sont répandus sur les terres cultivées finissent aussi dans la mer.
   Malgré la construction ces dernières années de stations d'épuration sur les fermes, c'est loin d'être suffisant.
   Chacun doit se débrouiller, les agriculteurs d'un côté, les communes et autres collectivités de l'autre mais l'État est aux abonnés absents. Pas étonnant car il se garde bien d imposer quoi que ce soit aux capitalistes de la chimie, de l'agroalimentaire, de la grande distribution et des banques pour qui,seule la rentabilité compte.  Après eux le déluge ! !!