vendredi 15 novembre 2019

PADD : PLAN D'AMENAGEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE DE L' AGGLOMERATION

   Le PADD ou plan d'aménagement et de développement durable de l'Agglomération a été présenté et discuté lors du conseil municipal du 12 novembre 2019.
  C'est un projet qui doit engager les 32 communes sur les questions économiques, sociales et environnementales pour les 10 prochaines années. Il précède la mise en place d'un Plan local d'urbanisme intercommunal.
   Evidemment tout ce qui a été présenté pourra évoluer, en particulier en fonction du résultat des prochaines élections municipales.
   N'étant pas élu communautaire, ce genre de sujet paraît bien lointain et assez éloigné des préoccupations quotidiennes de la population. Pour autant, j'ai tenu à rappeler un certain nombre de choses : " Ce plan d'aménagement se projette sur les 10 prochaines années mais pour qu'il soit valable, encore faudrait-il qu'il parte des besoins vitaux de la population. Comment l'Agglomération entend -t-elle défendre les services publics utiles à la population alors que que ceux-ci sont remis en cause par la politique de l'Etat ? Que compte faire l'Agglomération sur le plan économique, alors que les communes, ces dernières années, se sont lancées dans une course aux facilités pour attirer les entreprises sur leur territoires. Cela aboutit à concurrence malsaine  entre les communes qui ne fait même pas baisser le nombre de chômeurs mais renforce un peu plus le pouvoir des affairistes. Sur le plan de la construction de logements, seules, 2 communes sur les 32 respectent les 20% de logements sociaux. Quelles sont les mesures prévues pour que les autres communes s'engagent réellement à construire les logements de qualité et à loyer abordable qui manquent tellement ?"
  Aucune réponse n'a été apportée à ces questions !

ORIENTATION BUDGETAIRE POUR 2020

   Au menu du conseil municipal du 12 novembre 2019 figurait le débat sur les orientations budgétaires pour 2020.
   Voici ma déclaration : " Il bon de rappeler dans quel contexte économique et social se situe ce débat sur les orientations budgétaires. Le ras le bol et la colère exprimés par le mouvement des gilets jaunes il y a un an est toujours là. Et pour cause, la pression fiscale exercée sur les classes populaires est toujours aussi forte, notamment avec le prix des carburants toujours aussi élevé. Le pouvoir d'achat n'a pas augmenté pour la majorité de la population. Tout le monde n'est pas PDG du CAC 40 et ne touche pas plusieurs millions d'euros par an.
   Par ailleurs, la situation dans les services publics continue de se dégrader, comme dans les hôpitaux où les urgences sont en grève depuis des mois pour obtenir plus de moyens, comme dans les Ehpad, dans l'Education, les transports ou les services des pompiers. Partout ça craque et cela impacte négativement la vie de tous les jours pour l'immense majorité. Partout, il manque du personnel et des moyens.
   C'est une aberration alors que tant de travailleurs sont à la recherche d'un emploi. Pendant ce temps, le gouvernement joue avec les chiffres du chômage. Il ne comptabilise que ce qui l'arrange pour démontrer que ça baisse. Mais c'est faux, le cancer qu'est le chômage ne cesse de progresser. Ce n'est pas la réforme scélérate de l'indemnisation des chômeurs en place depuis le 1er novembre qui fera reculer ce chômage. Mais cela aboutira à réduire sévèrement les droits de dizaines de milliers de chômeurs.
   Pour mettre fin au chômage, il faudrait commencer par interdire les licenciements dans les grands groupes dont les profits grimpent parallèlement aux plans de suppressions d'emplois qu'ils annoncent.
Le gouvernement se garde bien d'aller dans ce sens. Il multiplie les cadeaux fiscaux aux plus riches et aux groupes capitalistes et en tant que patrons employeurs, l'Etat supprime des postes dans tous les secteurs utiles à la population.
   Si j'insiste autant sur cette question du chômage et de l'emploi, c'est qu'à Ploufragan, il y a un nombre très important de chômeurs et qu'une fraction toujours plus importante de la population connaît la pauvreté.
   Alors, bien sûr, une commune ne peut pas à elle toute seule éradiquer le chômage, pas plus qu'elle ne peut offrir un emploi  à tous ceux qui en cherchent. La commune de Ploufragan n'en n'a pas les moyens. Et encore moins lorsqu'elle voit ses ressources diminuer du fait de la politique gouvernementale.
   Mais quand les dotations de l' Etat attribuées aux collectivités baissent, c'est moins de services pour la population. C'est d'autant moins acceptable car dans le même temps les charges supportées par les communes augmentent. Les communes devraient disposer de plus de moyens mais c'est le contraire qui se produit avec la poursuite de la baisse des dépenses publiques.
   Le budget de la commune pour 2020 est dans le prolongement des budgets précédents. De part son faible endettement, la commune pourra continuer à mener les nombreux programmes qui visent à améliorer le quotidien et la vie de la population en particulier celle qui subit les effets de la crise.
   Sur le plan de la fiscalité locale, les taux communaux des impôts n'augmenteront pas. C'est un geste important, en particulier pour les plus modestes."