mardi 20 octobre 2020

APRES L'ATTENTAT DE CONFLANS ST HONORINE

   On ne peut qu'être horrifié par l'assassinat perpétré contre Samuel Paty, un professeur d'histoire géo de Conflans St Honorine.

  Il faut s'interroger sur les raisons qui ont poussé un jeune de 18 ans influencé par des islamistes radicaux  à commettre un tel geste barbare.

 Le but de ces gens là est d'imposer leur ordre moral et de diviser selon l'appartenance religieuse et nationale. D'autres à l'extrême droite vont dans le même sens, c'est pourquoi, les deux s'alimentent mutuellement.

 Comme d'habitude après des attentats, au sommet de l'Etat et les responsables politiques en appellent à l'union nationale. Ils n'ont que les valeurs de la république à la bouche.

  Mais qu'est ce que c'est que cette république où la bourgeoisie domine sans partage et engendre ce type de barbare.

  Combien de jeunes sont rejetés dans le dénuement, dans le manque de perspectives et s'en trouvent complètement déboussolés ?

  La crise économique et sociale que nous impose l'organisation capitaliste de la société est un terrain fertile pour les fascistes de toute obédience.

  Les travailleurs ne doivent pas défendre les valeurs de la république bourgeoise. Ils doivent affirmer haut et fort que les travailleurs n'ont pas de patrie, qu'ils sont des frères déterminés à se battre contre la domination des possédants capitalistes.

  La république ne les protégera jamais contre les individus les plus répugnants.

  Les travailleurs n'ont pas de patrie. Prolétaires de tous les pays : Unissons nous !

dimanche 18 octobre 2020

L'ARGENT PUBLIC POUR L'ECOLE PUBLIQUE

 La loi Macron qui oblige la scolarisation obligatoire des enfants dès 3 ans a modifié un peu l'obligation de financement des municipalités en direction des écoles privées. Ce sujet a été abordé lors du conseil municipal du 13 octobre 2020.

J'ai rappelé ce que je pense de cette participation financière à l'école privée. Pour l'école St Anne de Ploufragan, c'est 141 257 € que la mairie va devoir verser au titre de l'année scolaire 2020-2021.

" L'école au temps du coronavirus avec la période de confinement imposé aux élèves a révélé que de nombreux jeunes avaient décroché sur le plan scolaire et sur le plan social. C'est particulièrement vrai des enfants provenant des milieux populaires. Si le gouvernement voulait vraiment lutter contre l'échec scolaire, il devrait consacrer beaucoup plus de moyens qu'il n'en met dans l'Ecole. Ce serait le seul moyen d'élever le niveau général des élèves. Mais pour l'école, il n'y a que des beaux discours alors que pour les entreprises, il a débloqué des centaines de millions. Les personnels de l'Education vont donc encore une fois devoir se débrouiller pour faire au mieux. Dans ces conditions je réaffirme que l'argent public devrait aller à l'école publique. L'école publique doit disposer de plus de moyens. Si elle disposait de plus de moyens, il n'est pas dit que les parents qui font le choix d'envoyer leurs enfants dans les écoles privées ne feraient pas un autre choix."

NON A LA CENTRALE BIOGAZ A PLOUFRAGAN

   Lors de la séance du conseil municipal du 13 octobre 2020, le projet d'installation d'une usine de méthanisation sur la zone des Châtelets à Ploufragan a fait l'objet d'un vote. Une représentante d'Engie, la société porteuse du projet est venue défendre ce type de production de gaz à partir des déchets agricoles. C'est cette même société Engie qui exploite l'usine de Chateaulin dont le débordement de cuves à entraîné pollution et privation d'eau potable plus de 180 000 habitants pendant plusieurs jours durant l'été 2020.

 J'ai voté contre ce projet après avoir déclaré :

"Je constate que la société Engie, porteuse du projet de centrale de méthanisation, s'est positionnée sur ce créneau de l'énergie verte pour faire encore plus de profit, d'autant plus que ce genre de genre de projet est subventionné par des fonds publics. Pourtant le fait que le conseil régional qui apportait son concours financiers à ces usines ait décidé de mettre un bémol à son aide, devrait nous interpeller et nous rendre plus prudent.

N'étant pas un spécialiste de la technique, ce n'est pas de ce point de vue que je prendrai position. Encore que l'accident survenu cet été  à l'usine de Chateaulin exploitée par Engie, accident qui a provoqué la pollution de la rivière Aulne et rendu l'eau impropre à la consommation pour plus de 180 000 habitants n'est pas sans poser de nombreuses questions sur la maîtrise réelle de ce système de production de biogaz.

Dans ces conditions je comprends parfaitement les inquiétudes des riverains du projet de Ploufragan. Plusieurs de mes voisins m'ont demandé ce que je pensais de ce projet de centrale. Eux craignaient une dégradation prévisible de l'environnement par les odeurs, les risques de pollution ou d'explosion. Je partage leurs inquiétudes. La méfiance de la population est légitime. La multiplication des accidents industriels comme celui de lubrizol à Rouen ou plus récemment l'explosion de Beyrouth montrent que derrière ces accidents dramatiques c'est la course aux profits qui en est la cause. C'est l'incurie des grands groupes industriels et financiers aveuglés par le fric qui font prendre des risques aux populations qui n'ont aucun contrôle sur le fonctionnement de l'économie. Il en va de même pour les projets d'usines de méthanisation.

Le projet de Ploufragan entraînera des nuisances importantes, les riverains n'en veulent pas et je suis d'accord avec eux.

Ce projet est loin d'être transparent et trop de choses nous échappent. Sur le plan agricole, orienter certaines cultures pour alimenter les méthanisateurs et donc favoriser l'industrie agroalimentaire ne me semble pas une bonne chose. Cette industrie se développe contre les petits agriculteurs et ses salariés. Je ne suis pas d'accord pour cautionner son développement capitaliste et donc je voterai contre le projet de Ploufragan."

La majorité du conseil municipal de Ploufragan s'est prononcée contre l'implantation de l'usine de biogaz aux Châtelets.