lundi 17 juin 2024

A PROPOS DU CONTRAT DE VILLE

   Lors du conseil municipal du 11 juin 2024, un dossier concernant le quartier populaire de l'iroise à Ploufragan figurait à l'ordre du jour.

   Suite à la démolition des HLM 4 étages, le quartier de l'iroise a perdu des habitants. La barre est passée sous les 1000 et à ce titre l'Etat considère que ce quartier n'est plus un quartier dit prioritaire et ne peut plus bénéficier de subventions étatiques.

  Pour autant, des nombreux habitants de ce quartier connaissent la précarité. L'Etat considère que ce quartier reste "une poche de pauvreté" et qu'à ce titre 6000€ d'aides exceptionnelles pourront peut-être être attribuées.

  Je suis intervenu pour dénoncer tout le mépris social des hauts fonctionnaires de l'Etat vis à vis des habitants des quartiers populaires en difficulté lorsqu'ils définissent ces quartiers de "poche de pauvreté".

Ca se voit qu'ils n'y vivent pas ! Mais ce genre de qualification est à l'image de la politique du gouvernement qui compte plusieurs millionnaires dans ces rangs et qui considère que la richesse ruisselle naturellement de haut en bas ou qu'il suffit de traverser la route pour trouver un emploi.

  C'est leur politique qui est responsable du délabrement de nombreux quartiers populaires. En enlevant du contrat de ville, le quartier de l'iroise, l'Etat enlève des moyens financiers à la commune de Ploufragan. Elle supprime des programmes en direction des populations les plus fragiles et de celles qui en ont le plus besoin.

  La qualification de "poche de pauvreté" permettra peut-être de récupérer 6000€ mais ne fera surement pas disparaitre la misère.

mercredi 15 mai 2024

PLUI-PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL ET LA QUESTION DU LOGEMENT

   Le conseil municipal du 14 mai 2024 devait se prononcer sur le PLUI ou plan local d'urbanisme intercommunal. Ce plan d'urbanisme doit tenir compte des nouvelles lois sur la densification de construction des logements sur chaque commune. Chaque commune de l'agglomération briochine aura donc un objectif de construction de logements dont des logements sociaux chaque année. Ainsi, 800 logements nouveaux devraient être construits sur l'ensemble des 32 communes, dont 87 à Ploufragan chaque année.

  Pour que ce plan s'applique, il devra être approuvé par l'ensemble des 32 conseils municipaux de l'agglomération. Il y a jusqu'à début 2025 pour faire approuver ce plan. Une enquête d'utilité publique va être menée dans chaque commune.

  Je suis intervenu sur ce PLUI et sur la question du logement en général et du logement social en particulier.

  "La question du logement ou plutôt de la crise du logement actuelle dépasse la question du PLUI, pour autant, les projections de constructions de nouveaux logements, logements sociaux inclus me paraissent bien faibles, en tous cas insuffisantes pour faire face à la demande de logement et de la persistance du mal logement. Les chiffres de 800 constructions annuelles, tel que défini par le plan local de l'habitat, sont en deçà des besoins.

  Théoriquement, il existe une obligation de construire de 20 à 25% de logements sociaux sur chaque commune suivant sa taille.

  Aujourd'hui, selon certaines associations de consommateurs, 18% de la population est considérée comme vivant dans un logement dit insalubre. 2.4 millions de ménages sont en attente d'un logement social en France. Les besoins sont là et il y a urgence à y répondre.

  Les projections du PLUI en matière de construction de logement sont faibles mais rien ne dit qu'elles seront respectées puis qu'aucune sanction n'est prévue en cas de non respect des engagements.

  En fait, cela met surtout en lumière, le fait que la construction des logement sociaux est à la charge des collectivités locales, alors qu'elle devrait incomber à l'Etat. Pourquoi l'Etat ? Parce que l'Etat dispose de moyens financiers et législatifs qui permettraient de résoudre la question du logement en quelques années.

  Pour cela, il faudrait la volonté politique et pas seulement les discours gouvernementaux.

  Il faudrait créer un service public du logement. Un tel service pourrait engager rapidement la construction des logements manquants. Un tel service pourrait limiter la spéculation foncière en préemptant des terrains. Il pourrait limiter la flambée des loyers et réquisitionner les logements vides, en tous cas, ceux habitables immédiatement.

  En fait, l'Etat ne fait rien de çà. Il laisse le marché privé faire du profit avec le logement et l'habitat. Sa dernière trouvaille serait de s'en prendre aux locataires HLM ayant des revenus un peu élevés pour les pousser à quitter leur logement. Comme si c'était cela qui allait résoudre la crise actuelle du logement.

  Mon intervention dépasse la question stricte du PLUI mais elle pose le problème de la façon dont l'Etat se décharge sur les collectivités en matière de logements et en particulier de logements sociaux, comme bien d'autres choses."

mardi 14 mai 2024

NOUVEAU TOUR DE VIS EN VUE POUR LES TRAVAILLEURS ET LES COLLECTIVITES

   Depuis des semaines, les ministres se relaient dans les médias pour prétendre que les caisses de l'Etat sont vides.

  Selon le gouvernement, il y a urgence à faire des économies et ce sont les malades, les chômeurs, les plus précaires qui sont dans le viseur. Que 200 milliards d'euros soient distribués à fonds perdus au patronat chaque année ne lui pose pas de problème.

  Que la classe capitaliste continue à s'enrichir comme jamais, à l'instar des 150 milliards de bénéfices pour 2023 encaissés par les entreprises du CAC 40, c'est normal. Que les actionnaires se goinfrent sans vergogne, c'est logique pour les ministres de Macron dont 17 sont millionnaires.

  Faire les poches aux travailleurs, diminuer les moyens des collectivités, c'est la seule politique que ces gens là connaissent.

  Le gouvernement prétend qu'il n'y a plus d'argent pour rembourser les soins. Le 1er ministre envisage une nouvelle baisse de la durée d'indemnisation des chômeurs, soit disant parce que trop de chômeurs se complairaient dans cette situation. Mais réduire les chômeurs à la misère ne fera pas augmenter les salaires. Et puis, de l'argent, il y en a. Les dépenses militaires n'ont jamais été aussi élevées.

  Mais alors que faire ?

  Seul, aucun de nous n'a le pouvoir de s'opposer à cette vie de misère, mais tous ensemble, si nous nous organisons et retrouvons la conscience de nos intérêts communs et de notre force collective, nous pourrons nous opposer à Macron et au capitalisme porteur de crises et de guerres.


Tribune de Martial COLLET parue dans la gazette de Ploufragan, numéro de mai, juin 2024

jeudi 14 mars 2024

CONTRE L' ABANDON DE LA ROCADE SUD DE L' AGGLOMERATION

    Autre motion du conseil municipal du 12 mars 2024. Le soutien au collectif des habitants de Ploufragan mobilisés contre l'abandon par le Conseil départemental du projet de rocade permettant le contournement de l'agglomération briochine par le sud, qui permettrait de désengorger la RN 12 et l'axe Rennes/Brest.

  Des membre du collectif ont pu s'exprimer en fin de conseil.

   Avant leur intervention voici ce que j'ai déclaré :"

   La mobilisation contre l'abandon de la rocade sud se poursuit et la motion de ce soir, comme la présence de membre du nouveau collectif d'habitants de la commune et des riverains de la RD 45 montrent l'urgence de poursuivre les travaux de rocade sur son tracé initial rapidement.

   Je soutiens totalement les habitants des différentes communes qui n'acceptent pas d'être sacrifiés et devraient supporter l'augmentation du trafic de camions, la pollution, les risques d'accidents que l'abandon du projet initial va entraîné.

  Le projet premier est d'utilité publique et c'est cela qui devrait déterminer l'action publique.

  L'Etat et la Région, en se désengageant du projet laissent les autres collectivités se débrouiller et se moquent bien des conséquences pour les habitants riverains de la RD 45.

   On nous dit qu'il n'y a pas d'argent !

   Les seules entreprise du CAC 40 ont fait 120 milliards de bénéfices en 2023. Mais pour le gouvernement, il n'est pas question de toucher à ces milliards. Ce n'est pourtant pas de l'argent magique.

Ces milliards sont le produit de l'exploitation sociale. Et quelque part, les profits proviennent aussi du transport de marchandises assurées par les camions et bientôt des super camions que Macron veut voir rouler.

  Alors qu'on ne nous disent pas qu'il n'y a par d'argent pour financer les travaux publics. Il faut seulement vouloir aller le chercher là où il est."

CONTRE LA SUPPRESSION DE 45 CLASSES, DONT 2 A PLOUFRAGAN

    Le conseil municipal s'est réuni mardi 12 mars 2024. 2 motions ont été soumises au vote des élus municipaux. La première portait sur la nouvelle carte scolaire qui prévoit 45 suppressions de classes dans le département des Côtes d'Armor, dont 2 à Ploufragan. Cela fait suite au 47 suppressions de l'an dernier.

  Depuis des semaines, des parents d'élèves, des enseignants, des élus  sont mobilisés pour contraindre l'académie à revoir sa copie. Partout, les besoins d'enseignement existent et ne sont pas satisfaits. La mobilisation va se poursuivre. La motion présentée au conseil visait à apporter son soutien au collectif qui organise les actions contre ces suppressions de classes.

Je suis intervenu en déclarant :"

  Je vais voter cette motion qui dénonce la suppression de 45 classes prévues dans le département dont 2 à Ploufragan.

  L'Etat n'est pas à une contradiction près et se moque bien de ses déclarations sur la réussite scolaire.

  D'un côté, il dit qu'il faut réduire le nombre d'élèves par classe, notamment dans les petites classes pour permettre aux enfants d'acquérir les savoir élémentaires, de l'autre, il supprime des classes et augmente automatiquement le nombre d'élèves par classes.

  Après cela, il ne faudra pas s'étonner du retard scolaire qui touche particulièrement les enfants des classes populaires. De nombreuses études récentes ont mis cela en évidence.

  Comme disaient certains parents et enseignants lors de mobilisations pour le maintien des classes. Il faut de l'argent pour l'éducation, pas pour les munitions !

  Ce slogan est particulièrement pertinent au moment où on apprend que près de 7 milliards d'euros ont déjà été dépensés par l'Etat pour la guerre en Ukraine. Cet argent aurait trouvé meilleure utilité pour l'éducation et les enfants."