lundi 30 mars 2015

GREVE A LABOCEA à PLOUFRAGAN

   Jeudi 26 mars 2015, plus de la moitié du personnel de LABOCEA à PLOUFRAGAN a fait grève pour dénoncer les suppressions de postes et les dégradations de leurs conditions de travail suite à différentes réorganisations des services. Tout cela résulte de la baisse des moyens accordés aux laboratoires.
   LABOCEA, c'est la nouvelle appellation des laboratoires d'analyses publics qui interviennent sur les questions de la qualité de l'eau mais aussi les questions de sécurité alimentaire.
   Comme ailleurs la politique d'austérité s'applique au personnel. Celui-ci a décidé d'exprimer son ras le bol et c'est à plus d'une centaine qu'il s'est adressé à la population en occupant le rond point du sabot avec distribution de tracts.
   Les salariés de LABOCEA ont raison de s'opposer aux restructurations multiples de leurs services. Leur action a même pris une autre dimension si on fait le rapprochement avec le procès contre les dirigeants de la COOPERL à Lamballe à qui la justice reproche d'avoir vendu de la viande contaminée à la salmonelle. Les dirigeants de la COOPERL sont restés muets durant le procès (24 et 25 mars 2015) et ont refusé de répondre aux questions alors que cette opération frauduleuse aurait rapporté pas moins de 3 millions d'euros. Les avocats de la société ont juste déclaré que la COOPERL disposait de ses propres services de contrôle et que ... Personne n'avait été malade ! Encore heureux.
   Le tribunal de St Brieuc a tout de même requis une condamnation de la COOPERL à près de 8 millions d'euros pour dissimulation de preuves, tromperie, faux et usage de faux et mise en danger de la vie d'autrui. Dans cette affaire, on le voit, il n'y a pas que la viande qui était corrompue.
  Depuis quelques années, les grosses entreprises d'abattage comme la COOPERL disposent de leur propre service de contrôle sanitaire. Auparavant, ce contrôle était assuré par des personnels publics des contrôles vétérinaires dépendant du ZOOPOLE et des services avant LABOCEA. On voit donc bien où peut mener la diminution des moyens accordés au contrôle sanitaire public. C'est la porte ouverte à toutes les dérives connues des grands groupes de l'agroalimentaire, qui pour des raisons de profit maximum sont près à empoisonner la population. C'est aussi cela que dénonçaient les personnels de LABOCEA par leur grève.

samedi 14 mars 2015

EXTENSION DES CHATELETS : EST CE BIEN UTILE ?

   Le conseil municipal du 10 mars 2015 devait rendre un avis sur le création d'une 2ème zone industrielle aux Chatelets.
   La viabilisation des 45 hectares sera à la charge des différentes communes de l'Agglomération briochine. Il était précisé qu'il y avait des besoins, notamment pour l'accueil des bus qui déservent l'agglomération.
   Je n'ai pas voté ce rapport après avoir rappelé que la première zone des Châtelets est toujours en partie vide depuis la fermeture de Chaffoteaux. Il y a là plus de 65 000 m2 couverts, plus les terrains, de quoi accueillir de nouvelles activités. C'est du bon sens, mais le bon sens s'oppose à la propriété privée patronale et aujourd'hui, le groupe Merloni est toujours propriétaire de tous ses terrains.
   Que ces terrains soient mis à la disposition de la collectivité serait normal, mais cela voudrait dire exproprier ces capitalistes. Pour cela, il faut avoir  la volonté politique de s'en prendre au patronat. Ce n'est pas le cas.
   Je ne voterai pas pour que l'argent public soit investi dans de nouveaux terrains et puis la création de la nouvelle zone passe par la destruction de 45H. de terre agricole, ce qui est plus que discutable.

EMPLOI D'AVENIR OU EMPLOI PRECAIRE

   La mairie a décidé de recruter un nouveau contrat d'avenir au service des espaces verts de la commune dont les besoins sont importants à la veille du printemps. Les contrats d'avenir sont des "contrats aidés" qui permettent d'embaucher des jeunes chômeurs de 18 à 26 ans dans les collectivités.
   Ce contrat, comme les précédents-La commune en ayant recruté déjà plusieurs-, était soumis à l'avis du conseil municipal du 10 mars dernier.
   J'ai donné mon opinion sur ce type de contrat en déclarant qu'il sera d'avenir si au bout il y a une embauche définitive. Or, rien n'est moins sûr !
  Ces contrats d'une durée d' an an peuvent être renouvelés jusqu'à 3 ans mais la commune, comme d'autres collectivités doit faire face à la réduction des dotations de l'Etat. C'est ce qui fait que plusieurs embauches sont gelées dans différents services pour l'année qui vient. Les départs en retraite ne seront pas tous remplacés.
   Certes, on peut dire "tant mieux pour le bénéficiaire" mais il ne faut pas oublier que ce dispositif crée par l'Etat vise à modifier artificiellement les chiffres du chômage. Il introduit une précarité de l'emploi. Dans le même temps, la baisse drastique des moyens de l'Etat aux collectivités ne s'applique pas au patronat qui bénéficie toujours plus de cadeaux dans le cadre du pacte de solidarité, dont le CICE qui ne créer aucun emploi.
   Faire baisser le nombre de chômeurs passe par la création d'emplois  dans tous les services publics utiles à la population.