dimanche 6 décembre 2015

AUSTERITE BUDGETAIRE

   Le conseil municipal s'est réuni le 4 décembre 2015 pour le vote du budget municipal.
   En 1ère partie, il y avait un vote sur la subvention accordée au CCAS (comité communal d'action sociale). J'ai voté pour cette subvention de 970 000€ après avoir déclaré :

  "Bien qu' elle soit en baisse pour la 2ème année (-3.8%), ce qui est regrettable compte tenu des demandes de plus en plus élevées dans la commune de la part d'une fraction de la population dont l'état d'urgence de misère et de pauvreté est son lot quotidien car la crise est loin d'être finie, je vote pour la subvention communale au CCAS."

   Concernant le budget de la commune, dit budget primitif, je me suis abstenu, comme l'an passé. J'ai expliqué mon vote :

  "Sur le plan de la fiscalité locale, j'ai bien noté que les taux communaux des impôts locaux ne bougeront pas cette année. Tant mieux !
   Pour autant, les impôts augmenteront quand même et même plus que le coût de la vie, puisque les barèmes retenus par l'Etat sont supérieurs à l'inflation. De plus, on ne connaît pas ce que feront les autres collectivités comme l'Agglomération briochine ou le Département. Et n'oublions pas l'augmentation des taxes sur les carburants qui vont intervenir début janvier 2016. Ainsi tout cela mis bout à bout, qu'on ne nous dise pas comme le fait le gouvernement que les impôts n'augmenteront pas l'an prochain. C'est un mensonge et pour beaucoup de personnes, cela se traduira par une nouvelle baisse du pouvoir d'achat."

   "Plus que jamais, les budgets des collectivités sont sous la pression des coupes budgétaires décidées par l'Etat.
    Ces restrictions budgétaires étranglent de plus en plus de collectivités, les municipalités n'y échappent pas et les privent de moyens d'intervention envers la population.
   Mais cette austérité ne s'applique ni au patronat, ni aux financiers, ni aux marchands de canons. Et je profite de cette discussion pour rappeler mon opposition aux guerres menées par ce gouvernement, guerres pour lesquelles les budgets sont illimités.

   Les groupes capitalistes continuent de piller les finances publiques avec comme conséquence l'enrichissement de leurs actionnaires. Les crédits d'impôts et autres subventions accordées généreusement n'ont aucun impact sur l'emploi. D'ailleurs, les mêmes qui empochent ne se gênent pas pour licencier. Regardez les derniers chiffres du chômage !
  Avec cette crise, les inégalités sociales se creusent et une fraction toujours plus importante de la population connaît la précarité.  On le voit bien ici, à Ploufragan !

  C'est dans ce contexte que se détermine le budget municipal. L'austérité et les restrictions sont à l'ordre du jour avec un manque à gagner de 600 000€ de dotations de l'Etat. Je compare cette somme avec la subvention accordée au CCAS. On voit tout ce qui serait possible de faire si l'Etat avait versé cette somme. Mais cela veut dire des embauches gelées, des départs non remplacés et je dit une nouvelle fois mon désaccord avec la baisse des crédits aux associations. Leur utilité ne se conteste pas et je trouve dommage de baisser leurs moyens.

  Certes, la commune fait de gros efforts en matière de constructions de logements sociaux, sachant que le logement est un élément important du cadre de vie, mais la construction de logements devraient être prises intégralement par l'Etat.

  Parce que je n'approuve pas l'austérité budgétaire, tout en reconnaissant que la municipalité consacre l'essentiel de son budget à des choses utiles à la population et aux personnels qui font fonctionner les services, je vais m'abstenir sur le budget 2016."