vendredi 18 novembre 2016

ORIENTATION BUDGETAIRE 2017 : LA RIGUEUR A NOUVEAU A L'ORDRE DU JOUR

   La mairie a confirmé que 2017 sera de nouveau une année de rigueur budgétaire. La baisse des dotations de l'Etat qui a fait le choix de privilégier les entreprises à travers le pacte de responsabilité, puis le CICE, entraîne un gros manque à gagner pour les communes.
   Pour la 3ème année, la municipalité a choisi de ne plus remplacer systématiquement les départs en retraite et de continuer à baisser de 5% les subventions aux associations.
   Pour autant, la majorité municipale considère que les finances de la commune sont bonnes et envisage un investissement de plus de 3 millions d'euros sur 3 ans pour la construction de 2 salles. La première viserait à remplacer la salle du grimolet. La seconde verrait la construction d'un auditorium de 150 à 200 places au sein de l'espace Victor Hugo.
   Si la construction d'une nouvelle salle au grimolet ne me choque pas, la construction d'un auditorium ne me paraît pas être une priorité. Des salles de spectacles, il y en a dans chaque commune de l'agglomération et elle sont loin d'être remplies. On a même assisté récemment  à l'annulation de certains spectacles faute de réservations suffisantes.
   Je me suis donc interrogé sur la pertinence de rajouter une autre salle de spectacle. Si les finances de la mairie sont bonnes, pourquoi ne pas stopper les mesures de rigueur qui s'appliquent au personnel (pour 2017, la masse salariale baissera de 2%) et revenir aux anciens modes de calculs des subventions aux associations ?

L'ARGENT PUBLIC POUR L'ECOLE PUBLIQUE

   Comme chaque année, le conseil municipal doit se prononcer sur une subvention que la mairie verse à l'école privée.
   J'ai de nouveau déclaré mon opposition à tout financement public en direction des écoles privées (confessionnelle ou Diwan) en rappelant que si les écoles publiques étaient mieux dotées, les parents qui inscrivent leurs enfants au privé feraient peut-être un autre choix.

NON A L'OUVERTURE DES COMMERCES LE DIMANCHE

   Lors du conseil municipal du 15 novembre 2016, une demande d'ouverture pour plusieurs dimanches de 2017 d'une grande surface de Ploufragan figurait à l'ordre du jour.
   Cette demande s'inscrivait dans l'application de la loi Macron qui permet  aux commerces d'ouvrir 12 dimanches par an.
   Je me suis opposé à cette demande en rappelant que le travail du dimanche était une vieille revendication patronale et que Macron y avait répondu mais que le point de vue que je voulais faire valoir était celui des salariés pour qui le travail du dimanche est une contrainte supplémentaire et donc une aggravation de leur condition de vie et de travail.
  Par ailleurs j'ai fait remarquer que ce que l'on consomme le dimanche n'est pas consommé les autres jours jours de la semaine et qu'enfin selon une étude récente du CREDOC (centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) sur les conséquences de la loi Macron, non seulement l'ouverture des commerces le dimanche ne créerait pas d'emplois mais qu'elle en supprimerait. En effet, une plus grande ouverture des commerces le dimanche aboutirait à plusieurs milliers de suppressions d'empois dans l'alimentaire et autres petits commerces. Ce sont ces derniers qui plieraient face aux grandes surfaces et aux grands groupes de la distribution.
   Finalement une majorité de conseillers minicipaux ont voté contre cette demande. La grande surface n'ouvrira pas le dimanche l'an prochain.