jeudi 20 juillet 2023

PENURIE DE MEDECINS ET DESERTS MEDICAUX

   Trouver un médecin traitant ou obtenir un rendez-vous chez un spécialiste relève pour beaucoup du parcours du combattant. Certes, le problème n'est pas nouveau mais avec le vieillissement de la population, le besoin de soins augmente de plus en plus. C'est évidemment en contradiction avec la limitation du nombre d'étudiants en médecine depuis les années 70 instauré par le fameux "numérus clausus". La pénurie de médecins est devenue telle que depuis 2020, ce quota a été supprimé.

  Pour autant, il faudra attendre un bon moment pour voir les effets de cette mesure car chacun sait qu'il faut au moins 10 ans pour former un médecin.

  Pour tenter de faire face, on voit ici et là des propositions d'aides à l'installation pour tenter d'attirer les nouveaux médecins là où les besoins sont les plus criants. Malheureusement, les déserts médicaux s'étendent.

  Aujourd'hui certains évoquent la possibilité de revenir sur la liberté d'installation en demandant aux jeunes médecins d'exercer dans les régions où les médecins manquent cruellement.

  Dans la mesure où une partie des études de médecine sont prises en charge par les hôpitaux publics, ses infrastructures et les professeurs payés par l'Etat, il n'y a rien de choquant à ce que les nouveaux médecins se mettent à la disposition de la collectivité, là où les manques sont les plus criants.

  Mais çà ne règlerait pas le problème. L'insuffisance de médecins reste entière.

  On voit aujourd'hui où mènent les politiques des différents gouvernements plus préoccupés de limiter les dépenses de santé. Quoi qu'il advienne des dernières propositions, les déserts médicaux ne disparaîtront pas de sitôt.


Tribune de Martial COLLET parue dans La Gazette de Ploufragan de juillet 2023