vendredi 24 novembre 2017

ORIENTATION BUDGETAIRE 2018 : L'ETAT CONTINUE D' ETRANGLER LES COMMUNES

  Le débat sur les orientations budgétaires 2018 s'est déroulé lors du dernier conseil municipal de novembre 2017.
  J'ai ainsi déclaré :" Sur le plan financier, 2018 sera toujours aussi tendu pour les collectivités locales. D'un côté, Macron déclare que c'est la fin de la diminution des dotations de l'Etat aux collectivités et qu'il s'engage à rembourser intégralement la suppression de la taxe d'habitation, de l'autre, il veut toujours imposer 13 milliards d'économie pour les 5 prochaines années à ces mêmes collectivités.
Quant au pacte de confiance qu'il veut mettre en place avec les communes en échange de financement public, cela ressemble à un marché de dupe.
  Pour toucher les subventions de l'Etat, les communes et autres collectivités devront s'engager à limiter leurs dépenses. Or dans le même temps, les charges incombant aux mairies ne cessent d'augmenter. Après le traitement des passeports et des cartes d'identité, les services d'état civil ont hérité des procédures liées à l'enregistrement du PACS qui relevaient auparavant du tribunal.
  Je ne fais donc pas confiance au gouvernement Macron pour faciliter la vie des communes et de leurs habitants.
  Toutes les décisions prises depuis 5 mois vont dans le sens de favoriser les riches et aggraver les inégalités sociales. 2 exemples :
  La baisse des APL de 5€ par mois aux locataires rend la situation des jeunes et de nombreux salariés actifs ou retraités encore plus difficile. A cette baisse s'ajoute, une baisse de 10% du budget du logement (qui prévoît également une nouvelle baisse des APL pouvant aller jusqu'à 60€). Les organismes HLM protestent à juste titre car ils vont devoir réduire la construction de nouveaux logements alors qu'il  manque déjà tellement de logement de qualité et pas chers.
  Deuxièmement, l' annonce de la suppression de 150 000 emplois aidés, soit le plus grand plan de licenciement jamais annoncé en France, loin de faire baisser le chômage, cela ne va qu'aggraver la situation de ces travailleurs, tellement utiles à de nombreux services municipaux et autres associations.
  Dans le même temps, de nombreuses mesures financières vont permettre aux entreprises d'augmenter leurs résultats et aux plus riches de l'être encore plus. Le gouvernement Macron est au service de la bourgeoisie. 9 millions de pauvres, le chômage qui culmine toujours à des sommets insupportables ne fera pas changer ce gouvernement, pas plus qu'il ne continuera pas de présurer les collectivités publiques.
  Dans ces conditions, établir un budget municipal est un exercice périlleux. La municipalité a décidé de maintenir le taux d'impôt des ménages pour 2018. C'est une bonne chose au moment où le gouvernement va réduire le pouvoir d'achat des salariés et des retraités avec l'augmentation de la CSG au 1er janvier prochain. J'ai noté également avec intérêt la hausse des subventions aux associations après 3 années de baisse.
  Le budget communal doit permettre de rendre accessible au plus grand nombre d'usagers  les services de la ville avec des tarifs adaptés. Les communes se substituent de plus en plus à des interventions qui étaient auparavant du ressort de l'Etat, ont plus de charges mais de moins en moins de moyens, surtout quand la commune n'est pas riche. C'est le cas de Ploufragan où 67% des foyers bénéficient d'exonération fiscale.
  Pourtant pour assurer des services de qualité, il serait nécessaire de desserrer l'étau des embauches et prévoir quelques recrutements nouveaux. C'est mon souhait pour 2018."

vendredi 17 novembre 2017

TRANSFERT DU CCAS au CIAS : PAS UNE BONNE CHOSE

  J'ai voté au dernier conseil municipal contre le transfert du CCAS de Ploufragan à l'Agglomération (CIAS, comité intercommunal d'action social) en 2018.
  Comme beaucoup de transfert, c'est dans la précipitation que ça se passe. Légalement, le transfert aurait pu se faire en 2019 mais c'est pour des raisons financières que le choix a été arrêté au 1er janvier 2018.
  Le personnel a émis un certains nombre d'interrogations sur leur avenir. On a appris que pour le personnel titulaire, il y aurait peu de changement encore que l'amplitude horaire va augmenter. Les services seront couverts jusqu'à 21h, soit une heure de plus que maintenant et les personnels pourront être amenés à intervenir dans d'autres communes de l'agglomération comme St Julien ou La Méaugon.
  Quant aux contractuels, beaucoup d'incertitudes sur leur emplois.
  Les personnes agées et handicapées qui utilisaient les services du CCAS( soins à domicile, portage de repas) n'auront plus forcement à l'avenir les mêmes services.
  Autant de raisons qui me font penser que le transfert du CCAS n'est pas une bonne chose.

jeudi 16 novembre 2017

NON A LA SUBVENTION MUNICIPALE A L'ECOLE PRIVEE

    Lors du conseil municipal du 14 novembre 2017, j'ai voté contre la participation financière de la ville à l'école privée St Anne de Ploufragan. 96 064 € versés pour 2018 à l'OGEC.
    Cette somme est obtenue en multipliant le nombre d'élèves scolarisé dans le privé par le montant déterminé par le rectorat pour l'école publique. Ce qui revient à ce que moins il y a d'élèves scolarisé dans le public, plus le montant de la subvention par élève est important... ET plus l'argent public versé à l'école privée est important.
   J'ai dénoncé ce calcul et rappelé que l'ecole publique devrait bénéficier de plus de moyen de la part de l'Etat ce qui ferait peut-être changer d'avis les parents qui font le choix d'envoyer leurs enfants dans le privé.

LUTTE OUVRIERE A PLOUFRAGAN

  Les militants de LUTTE OUVRIERE seront présents samedi 18 novembre 2017 sur la place du marché de PLOUFRAGAN de 10h à midi.
  Comme, ils le font régulièrement, les militants de LO échangeront sur leurs idées et leur programme, en particulier la nécessité de s'opposer à la politique anti-sociale du gouvernement Macron.

jeudi 9 novembre 2017

LA POLITIQUE DU GRAND CAPITAL EN MARCHE

  Macron a déclaré à propos des manifestations contre ses ordonnances que " la démocratie ce n'est pas la rue".
  Selon lui, sa position d'élu à la présidentielle l'autorise sans contestation possible à faire reculer les droits des travailleurs de plusieurs décennies.
  Pourtant le même Macron ne fut élu que par 24% des votants et 18% des inscrits, ce qui fait de lui un élu bien peu légitime. En fait, le seul milieu où il est vraiment soutenu, c'est au Medef, le syndicat des patrons.
  Aux travailleurs licenciés de l'abattoir Gad, Macron avait dit qu'une partie d'entre eux était des "illéttrés". Il a récidivé en s'en prenant aux "fainéants" qui ne l'empêcheraient pas de légiférer. On voit tout le mépris social qui l'anime, tout a fait dans le sillage d'un Juppé "droit dans ses bottes" ou d'un de Gaulle qui traitait les manifestants de mai 68 de "chienlit". Il devrait se souvenir que l'un comme l'autre ont dû manger leur chapeau...dans la rue.
  Les raisons de manifester ne manquent pas. L'offensive du gouvernement contre les travailleurs ne fait que commencer.
  Après la destruction du code du travail, le gel des salaire des fonctionnaires, l'augmentation de la CSG et la suppression de 150 000 emplois aidés, c'est une modification complète des aides au logement qui permettrait de réaliser 1 milliard d'économie sur les plus pauvres. Une nouvelle réforme des retraites et de l'assurance chômage est aussi dans le collimateur.
  La population laborieuse va payer cash ces mesures si elle ne se défend pas. Ce qui sera pris aux pauvres ira dans la poches des riches. Cela a déjà commencé avec la baisse de l'impôt sur les sociétés et l'allègement de l'impôt sur la fortune.

Tribune de Martial COLLET publiée dans la gazette de Ploufragan de novembre 2017.