mardi 30 août 2016

CE QUE LE POUVOIR A FAIT, LA RUE PEUT LE DEFAIRE

   Durant l'été, et faute de majorité, le gouvernement a eu recours pour la 3ème fois à l'article 49.3, pour imposer la loi El Khomri, dite loi travail.
   Pour autant rien ne dit que cette loi anti-sociale qui favorise les licenciements, permet l'instauration d'accords locaux dérogeant aux conventions collectives, c'est à dire pouvant dégrader les conditions de travail, allonger le temps de travail ou diminuer les tarifs des heures supplémentaires, donc des salaires, sera appliquée. Tout le monde se souvient de ce qu'il est advenu du CPE.
   Les centaines de milliers de travailleurs et de jeunes qui ont combattu dans la rue et par la mobilisation 4 mois durant cette loi pro patronale n'ont pas changé d'avis. Les millions d'autres qui les ont approuvés, malgré les campagnes de dénigrement contre les grèves non plus. Pour la rentrée de septembre, de nouvelles journées de manifestations sont à l'ordre du jour. Beaucoup ont compris dans les défilés revendicatifs que les sacrifices : ça suffit !
   Seule la grande bourgeoisie profite du marasme général. Avec 6% de millionnaires supplémentaires en France en 2016, on mesure l'accroissement des inégalités sociales.
   Ceux et celles qui se sont mobilisés contre la loi travail ont eu raison. Cela a permis de renforcer la conscience de classe d'une fraction du monde ouvrier.
   C'est un gage d'avenir car seules des luttes d'importance mettront un coup d'arrêt aux politiques d'austérité.

Cette tribune est parue dans La Gazette de Ploufragan de septembre 2016