Lors du conseil municipal du 12 novembre 2024, un débat a eu lieu sur les orientations budgétaires de la commune de Ploufragan pour 2025.
Voici ma déclaration :
" L'an dernier, à l'occasion de la discussion sur les orientations budgétaires, on parlait d'incertitudes économiques avec la persistance de l'inflation et l'explosion de certains coûts, comme ceux de l'énergie.
Cette année, les incertitudes économiques sont plus nombreuses. La crise s'est approfondie et on est proche de la récession. La multiplication des plans de licenciements, le retour du chômage de masse et ce que cela veut dire comme difficultés supplémentaires pour de nombreuses familles ouvrières, s'est ajoutée, l'incertitude politique avec la crise entamée avec la dissolution de l'assemblée nationale.
Il ne faut pas non plus oublier la persistance de nombreuses guerre qui déciment de trop nombreuses populations, et les conséquences désastreuses de la crise climatique comme en témoigne ce qui vient de se passer en Espagne.
On est bien entré dans une nouvelle période de turbulence grave de menaces, mais c'est ça le capitalisme.
Le nouveau gouvernement Barnier entend réduire les déficit publics et va imposer une cure d'austérité à la population laborieuse et aux collectivités. La propagande gouvernementale sur la nécessité de "redresser les comptes publics" tourne à fond.
Mais si dette, il y a, alors, où est passé l'argent de l'Etat ?
Pas dans les poches des travailleurs, ni celles des retraités. Ca c'est sûr !
Depuis trop longtemps, les caisses de l'Etat servent à alimenter les entreprises privées. Une récente étude universitaire estime que le montant annuel des aides versées aux entreprises s'élèverait à 200 milliards d'euros.
Selon une autre étude, celle fournie par la chambre des métiers et de l'artisanat, il existe plus de 2000 aides financières publiques à destination du patronat.
Si ce n'est pas de l'assistanat, ça y ressemble beaucoup, d'autant que ces aides alimentent les profits et les dividendes versés aux actionnaires.
Pas étonnant que pour tous ceux qui ont de l'argent et vivent du travail des autres, la vie est belle et le soleil brille bien haut.
Les milliardaires sont plus nombreux qu'il y a 10 ans. Et il y a un lien entre les aides publiques et les profits privés qui ont explosé ces dernières années sur fond de spéculation financière. A l'autre bout, c'est l'explosion de la misère.
Alors, la dette, ce n'est certainement pas la notre.
Les contributions demandées aux collectivités auront des conséquences négatives sur la vie des populations. Inciter à diminuer les dépenses des collectivités locales et des communes, comme l'a annoncé le gouvernement, c'est organiser la réduction des moyens qui permettent de maintenir localement un minimum de vie sociale.
C'est délaisser les problèmes vitaux en matière de santé, d'éducation, de logement et de transport pour des populations toujours plus délaissées.
C'est inacceptable et il faut le dire."