Le débat sur les orientations budgétaires pour 2026 s'est déroulé lors du conseil municipal du 12 novembre 2025.
Voici ma déclaration :
"Avec le débat sur les orientations budgétaires, c'est toujours l'occasion de prendre un peu de recul par rapport à la gestion quotidienne municipale. On nous donne des chiffres sur la situation économique et politique pour expliquer dans quel contexte est élaboré le futur budget de la commune et les actions envisagées.
Cette année encore, il est difficile de se projeter vu l'instabilité politique actuelle.
Pourtant, c'est toujours les mêmes recettes. Le gouvernement Lecornu 2 prévoit de réduire les dotations aux collectivités. Il prévoit de demander aux communes, aux départements et aux régions de faire 4.7 milliards d'économie, soit 2 fois plus qu'en 2024. Si c'est voté, cela se traduira par moins de services pour la population, moins de services utiles. C'est choquant quand dans le même temps les choses inutiles voire nuisibles progressent : Je veux parler des dépenses pour les budgets militaires, la construction d'armes et d'engins de mort.
Le gouvernement préfère choyer les galonnés et les marchands de cannons plutôt que de satisfaire les besoins de la population en matière de logement, d'éducation ou même d'alimentation. Cette dernière, ce sont les associations caritatives qui en assurent la plus grande partie, alors que beaucoup sont proche de l'asphyxie financière.
On nous dit qu'il n'y a plus d'argent, que l'Etat est endetté comme jamais. Mais a qui la faute ?
Les sénateurs ne viennent-ils pas de révéler que chaque année 211 milliards d'euros étaient distribués à fonds perdus aux entreprises. Et que ce sont les plus grosses qui empochent le plus. Alors, quand est évoqué la possibilité de les taxer un peu, voir ces grands actionnaires, ces grands patrons protester, a de quoi faire bondir.
Ces grands patrons prétendent que la société repose sur eux car il sont à l'origine de la création des richesses.
C'est faux ! Ils ne vivent que du travail des autres. Il y a longtemps que leurs millions de capitaux devraient être la propriété collective de tous ceux qui ont contribué à créer leur fortune. Il faut dénoncer leur égoïsme de classe.
Les collectivités, les communes doivent disposer de moyens suffisants pour répondre aux besoins des populations. C'est elles qui investissent le plus.
A Ploufragan, cela fait des années que l'on constate le manque à gagner du fait de la baisse des dotations de l'Etat et que l'on imagine tout ce qui pourrait êttre fait de positif si l'Etat payait son dû.
Mais l'argent public va d'abord dans les caisses du patronat. Et comme par ricochet, les gouvernements espèrent faire supporter l'impopularité de leur politique sur les élus locaux, plutôt que sur la leur.
Personne n'est dupe.
Il faut que ça change et il faut que la population se mêle des affaires publiques.
Les travailleurs font tout fonctionner dans cette société. A eux de la diriger.