jeudi 9 novembre 2017

LA POLITIQUE DU GRAND CAPITAL EN MARCHE

  Macron a déclaré à propos des manifestations contre ses ordonnances que " la démocratie ce n'est pas la rue".
  Selon lui, sa position d'élu à la présidentielle l'autorise sans contestation possible à faire reculer les droits des travailleurs de plusieurs décennies.
  Pourtant le même Macron ne fut élu que par 24% des votants et 18% des inscrits, ce qui fait de lui un élu bien peu légitime. En fait, le seul milieu où il est vraiment soutenu, c'est au Medef, le syndicat des patrons.
  Aux travailleurs licenciés de l'abattoir Gad, Macron avait dit qu'une partie d'entre eux était des "illéttrés". Il a récidivé en s'en prenant aux "fainéants" qui ne l'empêcheraient pas de légiférer. On voit tout le mépris social qui l'anime, tout a fait dans le sillage d'un Juppé "droit dans ses bottes" ou d'un de Gaulle qui traitait les manifestants de mai 68 de "chienlit". Il devrait se souvenir que l'un comme l'autre ont dû manger leur chapeau...dans la rue.
  Les raisons de manifester ne manquent pas. L'offensive du gouvernement contre les travailleurs ne fait que commencer.
  Après la destruction du code du travail, le gel des salaire des fonctionnaires, l'augmentation de la CSG et la suppression de 150 000 emplois aidés, c'est une modification complète des aides au logement qui permettrait de réaliser 1 milliard d'économie sur les plus pauvres. Une nouvelle réforme des retraites et de l'assurance chômage est aussi dans le collimateur.
  La population laborieuse va payer cash ces mesures si elle ne se défend pas. Ce qui sera pris aux pauvres ira dans la poches des riches. Cela a déjà commencé avec la baisse de l'impôt sur les sociétés et l'allègement de l'impôt sur la fortune.

Tribune de Martial COLLET publiée dans la gazette de Ploufragan de novembre 2017.

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